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Sanctuaire Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement,
diocèse de Montréal

Une perle sur un « plateau »...
De toute sa carrière, ce temple est le seul lieu de culte que
Toussaint-Xénophon Renaud décora à quatre reprises : 1906, 1910, 1915 et 1937. L’attachement de la communauté des
Pères du Très-Saint-Sacrement à l’artiste peintre fut sans pareil.


En 1906, la première ornementation exécutée, par le tandem Renaud-Saint-Charles, laissera dans l’église supérieure, une œuvre à la grandeur du sanctuaire. Toutefois, ce ne sera qu’en 1910, que Renaud et Saint-Charles décorèrent la crypte (chapelle inférieure). L’année 1915 fut celle des grandes rénovations de l’église « d’en haut » : nouvelle décoration raffinée de T.-X. Renaud, tableaux de Georges Delfosse, maître-autel Daprato de Chicago, verrières d’Henri Perdriau, pavé de céramique, nouvel orgue Casavant.

En 1937, la communauté entreprend de rafraîchir et de retoucher l’église dans son ensemble. Alors âgé de 76 ans, toujours actif, Renaud entre en scène pour la 4e fois, mais sans son compagnon Georges Delfosse devenu invalide suite à un accident d’automobile en 1932 (traumatisme crânien). L’artiste décorateur fait alors équipe avec Narcisse Poirier (1883-1984). L’intérieur du temple est rajeuni et les plafonds des bas-côtés et des tribunes se voient enrichis de 16 médaillons de saints et de saintes, œuvres de Poirier.

En 1982, un incendie criminel adjacent à l’église provoque une abondante fumée dans le sanctuaire. Toute la composition de T.-X. Renaud fut préservée sauf des colonnes altérées par les jets d’eau des pompiers. Toujours paré des nombreux tableaux de Delfosse, l’ensemble est splendide. Au plafond de la nef, on admire L’adoration des Mages, Les noces de Cana, La multiplication des pains et La dernière Cène. Exception faite de la chaire qui a disparu, tout l’ameublement demeure authentique : les autels, les bancs, la sainte table, les confessionnaux et les lambris. Très beau chemin de croix. Deux jubés. Un orgue Casavant à trois claviers. Grand portique à trois entrées. Particularité intéressante: du portique, on accède à l’église supérieure par un escalier de bois sculpté contournant l’entrée de la crypte.

Sources : T.-X. Renaud, Décorateur d’églises et artiste peintre, Marc Renaud, éd. Carte blanche, 2006. Archives Archevêché de Montréal (liste 1916 à 1920). Wilfrid Régimbal, 1937. Articles de Guy Pinard, La Presse, 28 oct. 1990. Lettre de Jeanne L’Archevêque Duguay, déc. 1988. « Les Artistes de mon temps », p.138 (Alfred Laliberté). Journal des Pères « Maison de Montréal 1890 à 1984).

Classée monument historique depuis 1979.

Lieu de culte à visiter.

Sanctuaire Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement
(M. Édouard Bussières, s.s.s.)
500, av. Mont-Royal est (presbytère)
4450, rue Saint-Hubert (monastère)
Montréal (Québec)  H2J 2W9
514-527-1082

 

 

Sanctuaire Notre-Dame-du-Très-Saint-Sacrement

La nef et le sanctuaire
(photographe René Godin, 1985)

 

 

 

 

   
     
 

© Marc Renaud 2008