Église Saint-Joachim de Châteauguay, diocèse de Valleyfield

C’est en 1914, que Toussaint-Xénophon Renaud travaillera à l'ornementation de ce temple en pierre à deux clochers datant de 1775. De toute sa carrière, Saint-Joachim sera une des plus vieilles églises qu'il eût à décorer. On lit dans les archives : « Les paroissiens paraissent enchantés de leur église qui, malgré ses cent quarante années d'existence, fait leur légitime orgueil dans sa toilette neuve. Telle est l’opinion de tous ceux qui la visitent. »
(Curé Isai-Rémi Chaput).

Renouveau liturgique « oblige », on procèdera à l’élimination des autels latéraux, de la sainte table, des bancs et des boiseries. Toutefois, on préservera la belle toile au-dessus d'un maître-autel authentique ; ce Saint Joachim serait de Philippe Liébert. À l'avant, quatre grands tableaux attribués au peintre Joseph Légaré.

En 1957, ce lieu de culte sera classé monument historique. En 1960, les voûtes et les plafonds furent masqués d'un contre-plaqué peint. En 1985 et en 1998 *, ces obstructions sont retirées. Réapparut alors le décor sans égal de 1914.

La sacristie est un musée d'art sacré. Manutention des cloches par câbles. Trois portiques séparés, 3 entrées.

* Peints sur de la toile maroufflée, privés d'air pendant près de 40 ans, altérés, mais résistants malgré tout, les médaillons de Renaud furent enlevés soigneusement en 1998. On les remplaça alors par une copie exacte des arts décoratifs de l'artiste. Quant aux tissus originaux, ils sont conservés dans la voûte de Saint-Joachim

Sources : T.-X. Renaud, Décorateur d’églises et artiste peintre, Marc Renaud, éd. Carte blanche, 2006.  Archives Archevêché de Montréal (liste 1906 à 1916). Notes de Wilfrid Régimbal 1914, p. 15. Archives paroissiales 1913-14. Gérard Morisset, historien. Pierre Dionne, architecte, Commission d'art sacré  
(Lettre du 10 décembre 1990).

Lieu de culte à visiter.

Paroisse Saint-Joachim      
1, boul. d'Youville,
Châteauguay (Québec) J6J 4P9
450-692-8241